L’avènement programmé d’un euro numérique pourrait bien marquer le coup d’envoi d’un gigantesque coup de pied dans la fourmilière donné par la BCE, estime Philippe Béchade.
Nous avons choisi d’éditer cet article de Philippe Béchade parce qu’il relate avec précision notre proche futur, irrémédiable à première vue.
A la différence que nous y voyons quelques fragilités non décrites dans cette magnifique analyse de Philippe.
Lisez-le pour prendre connaissance du nouveau monde financier prédit par Christine Lagarde et découvrez nos réflexions sur le comment il nous serait si facile de rendre impuissant un tel système et d’abattre la suprématie de la BCE.
Christine Lagarde a annoncé ce dimanche 1er novembre (2020) le lancement d’une enquête d’opinion concernant l’émission d’un euro numérique qui serait géré par une blockchain. Ainsi la présidente de la BCE aura-t-elle décidé de ne pas attendre les déconfinements envisagés pour début 2021 (à cet égard, la Chancelière allemande Angela Merkel a pour sa part évoqué hier un maintien des mesures sanitaires exceptionnelles en vigueur outre-Rhin jusqu’à la mi-mars) pour lever le voile sur les projets de transformation du système financier de l’institution.
Un €uro numérique
« Alors que les Européens se tournent de plus en plus vers le numérique dans la manière dont ils dépensent, économisent et investissent, nous devons être prêts à émettre un euro numérique, si nécessaire. Je souhaite également connaître votre point de vue à ce sujet », a déclaré l’ancienne patronne du FMI. Et de spécifier : « Nous venons de lancer une consultation publique afin que les consommateurs et les Européens puissent réellement exprimer leur préférence, et nous dire s’ils seraient heureux d’utiliser un euro numérique de la même manière qu’ils utilisent une pièce en euros ou un billet en euros, sachant que c’est la monnaie de la banque centrale qui est disponible et sur laquelle ils peuvent compter. »
Les médias ont la charge de vous convaincre
Sauf que la décision est en réalité déjà entérinée, et que tout l’enjeu des prochains mois consistera à rendre la transition vers l’usage d’un euro numérique acceptable, sinon désirable. Les médias auront ici un rôle à jouer en se voyant confier la lourde tâche d’une évangélisation des populations. Et en cas de rejet du grand public, ce sera, à n’en pas douter, le chantage à la peur de l’effondrement d’un système qui est effectivement condamné depuis 2008.
De son côté, le monde de la finance sait que ce projet est à l’étude au plus haut niveau depuis des mois, probablement depuis bientôt un an et la désignation d’un « Monsieur Crypto », en l’occurrence Benoît Cœuré, à la tête de la BRI (Banque des règlements internationaux), la banque centrale des banquiers centraux.
Alors que le lancement de la monnaie numérique « grand public » ferait aussi de la BCE une banque de détail (CBDC), l’euro « 2.0 » ne serait plus seulement une monnaie destinée à être utilisée entre les banques – ce qui constituerait un profond changement dans le fonctionnement de la finance depuis la fin des années 1990 -, mais par l’ensemble des particuliers et entreprises.
Dit plus explicitement, c’est la banque centrale qui prendrait (ou plutôt prendra) le contrôle de l’inscription numérique de l’épargne des citoyens et qui gérera(it) les transactions du quotidien. Dès lors, peu importe, fondamentalement, que le support soit une blockchain ou une évolution d’un système « peer to peer » actuel.
Une (r)évolution qui soulève des questions de fond
Cette évolution majeure soulève par ailleurs de sérieuses questions : comment nos dépenses resteront-elles de l’ordre du privé ? Qui peut le garantir ? Qui supervisera le crédit ? Qui pourra prêter à qui ? Qui remboursera quoi, à quel prix et sous quel délai ?
La BCE n’est cependant pas seule dans la boucle : Benoit Cœuré, le responsable du pôle d’innovation à la BRI et pourtant « cryptosceptique », a confirmé dans un récent article paru dans CoinDesk que les discussions internes sont désormais très avancées en vue de la mise en œuvre d’une “CBDC de détail” (monnaie numérique de détail) qui marginaliserait encore plus la monnaie fiduciaire, c’est-à-dire la monnaie matérielle sous la forme que l’humanité utilise depuis trois millénaires (billets, pièces, titres de créance etc.).
Sous prétexte de commodité, de « sécurité » des transactions (plus de piratage des cartes de crédit), le citoyen renoncera à détenir de l’argent sur son compte (certes, ce n’est plus depuis longtemps qu’une simple inscription numérique, mais elle reste transférable d’un établissement à un autre). Surtout, il n’aura plus la possibilité de convertir ses avoirs en cash en tirant des billets dans des distributeurs qui se font déjà de plus en plus rares.
L’argument massue est que, ce faisant, toutes les transactions seront dématérialisées, dans une recherche de simplicité et de rapidité, et la question de l’argent occulte ou sale s’en trouvera résolue. Plus de cash donc, et par extension plus de travail au noir, plus de trafics, ni de corruption.
Dans un deuxième temps viendra la propagande : si vous détenez du cash et ne réalisez que peu de transactions « traçables », vous serez potentiellement suspect puisque vous chercherez à échapper à la surveillance du « système qui voit presque tout » et qui se méfie légitimement de ce qu’il ne voit pas.
A partir du moment où l’épargne et les flux financiers personnels (les revenus et salaires, le remboursement des mensualités de crédit etc.) seront « fondus » dans le système numérique global, et non plus atomisés entre de multiples établissements financiers, il suffira à la banque centrale d’appuyer sur la touche « Enter » pour créer de l’argent à volonté ou d’appuyer sur « Suppr. » pour figer les comptes, bloquer tous les virements et toutes sortes d’opérations financières imaginables.
Le Graal des autorités monétaires
C’est le Graal pour des autorités monétaires qui rêvaient depuis 1929 de rendre impossible un « bank run » et, ces dernières années, de généraliser un scénario chypriote dont Christine Lagarde a expliqué qu’il constituait « une source d’inspiration », un exemple pour l’avenir. Nous voici lancés à pleine vitesse vers une éradication du risque de retrait massif de l’épargne bancaire ou de son exportation vers d’autres cieux.
Or, fuir, c’est ce que ferait n’importe quel épargnant rationnel pour éviter la confiscation de ses avoirs ou se voir imposer des intérêts négatifs sur les liquidités comme en Suisse.
La « récompense » pour l’approbation de ce système serait que la banque centrale puisse nous verser directement de l’argent – de type revenu universel, mais avec une appellation différente comme « contribution à la relance économique » – sur chaque « compte numérique » sans avoir à effectuer des démarches administratives compliquées (indiquer quel compte en banque créditer, valider un virement permanent, payer des frais élevés en cas de changement de compte etc.).
Une nouvelle déclinaison du chantage à la peur
Surtout, la BCE pourrait ainsi mesurer immédiatement quel usage est fait de cet « argent magique » et corriger le tir si d’aventure les flux ne prenaient pas la direction escomptée, afin d’y remettre de l’ordre… et même de faire régner l’ordre dans tous les sens du terme…
Car on se dirige également vers une marginalisation du rôle des gouvernements, peu ou prou réduits à orienter l’action des médias dans le sens souhaité, comme à chaque consultation populaire, si cela ne suffit pas à engendrer le consentement ou à museler la colère populaire.
Avec les « états d’urgence » qui s’enchaînent, l’interdiction de manifester dure depuis maintenant huit mois, soit la plus longue suspension d’un de nos droits les plus fondamentaux depuis l’occupation allemande ! La crise sanitaire, dont il a découlé une éradication de nos libertés sans aucun débat parlementaire ainsi que le sacrifice de centaines de milliers d’emplois et de dizaines de milliers d’entrepreneurs sont le prix à payer pour la transformation radicale de notre modèle post-Deuxième Guerre Mondiale adossé à de la « monnaie-dette ».
Les dettes pesant sur les générations futures sont si colossales qu’elles ne sont déjà plus remboursables et cette « monnaie dette » sera progressivement transformée en « unités » de monnaie « banque centrale », à prendre ou à laisser. Sachant que « laisser » équivaudrait à un scénario grec dont on ne manquera pas de nous rappeler qu’il a valeur d’exemple de ce qu’il faut à tout prix éviter.
C’est tellement énorme que personne n’arrive à le concevoir, tout comme personne n’aurait pu imaginer le 3 novembre 2019 qu’il faudrait un an plus tard une attestation dérogatoire pour aller chercher une baguette de pain ou une boîte de Doliprane, ou promener son chien dans un périmètre d’un kilomètre autour de chez soi. Non, personne ne l’aurait imaginé, mais c’est bel et bien ce qui est arrivé grâce à l’effet de sidération associé au chantage à la peur.
Voilà qui illustre à merveille le principe qu’un complot n’est jamais mieux protégé que par l’incrédulité de ceux qui en sont les victimes.
rédigé par Philippe Béchade le 3 novembre 2020
Comment abattre l’€uro numérique
En introduction nous avancions les fragilités d’un tel système. La finance et le contrôle des populations reposent sur une seule énergie : l’électricité, le numérique ne peut s’en passer. L’€uro numérique, comme les systèmes de contrôle sont donc totalement dépendants de l’électricité. Avec l’€uro numérique, fini le travail au noir, le bas de laine, les économies, nos dépenses seront dans le viseur des algorithmes, et pas d’écart, sous peine d’être dépouillé à tout moment.
L’€uro numérique que contrôlera entièrement la BCE pourrait bien nous mener à un désastre humanitaire à la moindre faille de logiciel, tout s’arrêterait, les échanges, les achats, les salaires, tout se figerait d’un coup. Sans compter les risques bien plus graves que nous décrivons ci-après.
La monnaie numérique est un danger pour l’humanité !
La planète pourrait s’en charger
Le numérique restera toujours fragile face à l’humain, l’humain possède la capacité d’évoluer et de s’adapter aux situations les plus extrêmes, notre génétique est issue de l’expérience de millions d’années, nous avons survécu à tout ce que la planète nous a imposé.
La Terre se réchauffe et déclenche des forces inimaginables, telles les inondations, les orages magnétiques, les tornades, la montée des océans, la fonte des glaciers .. un monde différent se prépare et les producteurs d’électricité pourraient bien connaître des difficultés incontrôlables et se retrouver en incapacité de fournir leur énergie vitale aux ordinateurs. Les centrales nucléaires pourraient devenir un danger mortel pour les populations en cas de catastrophes naturelles (tremblements de terre, éruptions volcaniques, tsunamis ..), les barrages vont-ils tenir les grandes inondations qui nous attendent. Les banquises des pôles et les glaciers de nos montagnes fondent, l’eau soumise à la chaleur s’évapore et crée déjà ici en France une météo chaotique sur les villes bétonnées, et nous n’en sommes qu’aux prémices.
Où peut-être bien un cryptologue
Et puis nos hackers, crakers, frickers et cryptologues géniaux sont bien là pour prouver la vulnérabilité des systèmes informatiques. Une paralysie même momentanée pourrait endommager sérieusement les transactions et figer l’économie des pays. D’ailleurs on se demande où sont passés les Anonymous depuis la révolte des GJ, des promesses mais pas d’actes.
Ou encore un ennemi de l’europe
La menace pourrait aussi venir de l’extérieur avec l’E-BOMB, la bombe électromagnétique. La E-BOMB provoque l’interruption momentanée ou définitive des communications, des échanges de données, des systèmes de commande, des appareils de détection, de mesure et de contrôle. Leur emploi viserait, dans le cadre d’une offensive aérienne ou terrestre, à isoler l’ennemi, à le placer dans l’incapacité de contrôler ses moyens et ses forces ou de s’informer de l’état de la bataille en cours, et par là même effacerait le contrôle infligé aux populations. L’intelligence artificielle et les ordinateurs quantiques, soit disant les outils des dernières générations d’énarques pour nous dominer encore plus, à l’état de ferraille et de plastique inutiles.
Nous pourrions un jour, nous le Peuple, devenir cet ennemi, le sabotage est aussi inscrit dans nos gênes !
Les monnaies locales
Les monnaies locales ont un rôle prépondérant si elles ne sont pas interdites dans un proche futur. La monnaie virtuelle est fragile, nous l’avons décrit, comment achetons-nous la baguette en cas de coupure électrique même momentanée ou en cas de disparition d’un système privé de son énergie ou anéanti par un bug informatique, nous n’aurions plus aucune valeur pour effectuer les achats, même essentiels comme l’alimentation. Leur utilité actuelle est un soutien aux commerçants des centres villes, achetez local, mais les monnaies locales pourraient bien être nos futures monnaies en cas de faillite de la BCE ou pour une autre cause.
Eloge de la force de Laurent Obertone (renverser l’histoire) prend ici toute sa place, Il existe des solutions, concrètes, immédiates, individuelles; Lisez d’urgence ce livre pour savoir que faire….
Nous sommes exactement dans les scénarios de ses oeuvres – bien vu sur l’orientation de l’article