Où en sommes-nous ?
Depuis plus d’un siècle l’Occident prône une agriculture de rendement en utilisant des produits toxiques pour l’ensemble de la planète. Nous assistons, impuissants, à la destruction : Déforestation, monoculture, disparition des insectes butineurs, empoisonnement des terres et des nappes phréatiques, appauvrissement des sols, et le climat devient fou … Bref, on défigure nos forêts, on abuse des océans, on empoisonne notre air et nos aliments ! Cela ressemble fort à un suicide.
Comptabilisées sur la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) : 750 espèces animales disparues et 2 700 en voie d’extinction, la machine infernale des ultras riches s’est emballé et mène tout droit à la disparition de la vie sur Terre.
Voulez-vous cela, est-ce votre choix ?
Et pourtant, le 100 % Bio est réalisable, pour preuve :
Le premier ministre du Sikkim, Pawan Chamling, a concrétisé sa vision du comment vivre Demain en devenant le premier état totalement bio au monde. Le 100 % bio n’est plus un rêve lointain mais une bien belle réalité.
Le Sikkim, vous connaissez ?
Situé dans l’Himalaya, le Sikkim, ancien royaume, a été rattaché à l’Inde en 1975, c’est le deuxième plus petit État et le moins peuplé du pays. Le Sikkim a interdit l’utilisation de produits phytosanitaires par la loi depuis 2016.
Le Sikkim : Un État visionnaire et un modèle à suivre
Pendant qu’en Europe nous essayons de réduire la pollution et ses effets sur nos vies ou notre environnement, ailleurs, l’objectif 100 % bio est atteint. Le Sikkim est le premier pays 100 % bio de la planète. Le Sikkim prouve que par la force de la volonté politique, le dévouement collectif et le travail on peut parvenir à réduire l’impact des activités de l’Homme sur l’écosystème. Là-bas, ne prononcez surtout pas ce mot : glyphosate, n’évoquez pas non plus les marques d’engrais.
Histoire d’une révolution agraire
Le Sikkim voulait anticiper les famines comme celle survenue au Bengale en 1943.
Dans certaines régions, notamment au Pendjab, des semences à haut rendement ont été sur-exploitées, comprenant un grand besoin en eau et l’usage intensif des phytosanitaires. Le gouvernement avait misé sur une politique productiviste dans les années 60 et importait des techniques et des graines venant des pays de l’ouest. Résultat, la fertilité des sols s’est amenuisée, tout comme les nappes phréatiques et la dette des agriculteurs a explosée Une immense problème au plan humain et environnemental qui a duré jusqu’au début des années 2000.
En 2003, le gouvernement dirigé par le ministre en chef Pawan Kumar Chamling décida de convertir l’intégralité des terres cultivables de l’État à l’agriculture biologique et distribua des semences rustiques aux paysans. Dix ans plus tard l’intégralité de ces terres a été certifiée bio. Les résultats furent spectaculaires puisque au bout de quelques années le pays a vu son agriculture produire bien plus que par le passé sans utiliser d’engrais ni de produits phytosanitaires. Face à cette prouesse, le Sikkim déclara criminel l’usage des produits chimiques dans l’agriculture, les contrevenants pouvant écoper d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à trois mois.
Des décisions politiques avant-gardistes
La mesure citée précédemment s’inscrit dans une politique de transition écologique plus large : le gouvernement a interdit les sacs en plastique en 1997, a lancé une campagne de reforestation en 2006, a banni les plastiques à base de polystyrène en 2017, et mène également divers projets visant à se défaire des ressources fossiles dans la production énergétique, notamment en exploitant le domaine du solaire.
Une reconnaissance mondiale
L’État du Sikkim a été récompensé par l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) et a remporté la médaille d’Or du Future Policy Award (FPA) en octobre 2018.
Selon la FAO, cette politique a bénéficié à plus de 66 000 familles d’agriculteurs et a également relancé l’activité touristique, le nombre de visiteurs ayant augmenté de plus de 50 % entre 2014 et 2017.
Alors Macron c’est quoi ton problème ?

