80 services en grève partout en France
Le mouvement de grève aux urgences dure depuis plus de deux mois et ne faiblit pas, signe d’un profond malaise. Une manifestation est prévue jeudi à Paris, en plein congrès des urgentistes, où Agnès Buzyn n’a pas encore confirmé sa venue.
Mobilisation à la hausse
La poussée printanière a pris racine : entamée mi-mars dans un hôpital parisien, la grève des services d’urgences s’est répandue dans toute la France. Au départ, il y a eu l’agression de trop, qui a poussé les infirmiers et les aides-soignants de Saint-Antoine, dans l’est de la capitale, à se mobiliser.

Un niveau de malaise jamais atteint
Un nouveau palier a été franchi ces derniers jours, avec une recrudescence d’arrêts maladie chez les soignants. À Lons-le-saunier (Jura), “des mesures de réquisition de personnels ont dû être prises par le préfet”, indiquait la semaine dernière l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté. En clair, pour obliger les soignants à se remettre au travail, l’ARS a fait appel aux forces de l’ordre, gendarmes ou policiers, qui viennent déloger les grévistes chez eux.
De son côté, l’ARS pointe simplement un “absentéisme soudain dans un contexte de mouvement social”, avant d’en appeler à “la déontologie médicale et (au) sens des responsabilités”.
Agnès Buzyn déplore le mouvement de grève…
Mais Agnès Buzyn n’en tire pas la même analyse : “C’est dévoyer ce qu’est un arrêt maladie. Je pense que ce n’est pas bien, ça entraîne une surcharge de travail pour les autres”, a-t-elle réagi sur France inter.
Déjà, la semaine dernière, elle avait affirmé qu’il n’y avait pas de solution miracle tant que nous n’avons pas plus d’urgentistes formés dans notre pays”, tout en demandant “un effort considérable dans les hôpitaux pour mieux organiser les urgences”.
Pour le Dr Braun, “la question des effectifs est un faux problème”, car “beaucoup de gens qui se présentent aux urgences devraient être pris en charge ailleurs”, soit par les médecins libéraux, soit dans d’autres services hospitaliers.
La ministre de la Santé est comme chaque année attendue au congrès organisé par Samu-Urgences de France et la Société française de médecine d’urgence, qui débutera mercredi 6 juin 2019 à Paris. Mais l’événement ne figure pas à son agenda diffusé mardi 4 juin au matin. En revanche, une “manifestation nationale” à l’appel du collectif Inter-Urgences partira de Montparnasse vers 13h30, en direction du ministère.
SOURCES INFOS: SudOuest.fr avec AFP.
Les hôpitaux ruraux premières victimes
