Depuis quelques mois, les opérations « Plastic attack » se multiplient en Europe. Le principe : faire ses courses dans un supermarché, puis rendre tout le plastique superflu au vendeur. Un mouvement qui fait écho à plusieurs campagnes internationales visant à alerter sur la plastification des océans. Chaque année, entre 6 et 8 millions de tonnes de plastiques sont rejetées en mer, causant la mort de centaines de milliers d’oiseaux et mammifères marins. Selon un rapport de la fondation de la navigatrice Ellen MacArthur, si rien ne change, les océans pourraient contenir plus de plastique que de poissons d’ici à 2050.
La Méditerranée étouffe. Près de 600 000 tonnes de plastique y sont déversées chaque année, selon un rapport publié vendredi 7 juin par le Fonds mondial pour la nature (WWF), à la veille de la Journée mondiale de l’océan. Si parmi les 22 pays de la région méditerranéenne les trois principaux responsables sont l’Egypte, la Turquie et l’Italie, qui génèrent les deux tiers des fuites de plastique, la France y contribue également. Rien qu’en 2016, elle a produit à elle seule 4,5 millions de tonnes de déchets plastique (l’équivalent de 66 kg par Français), ce qui fait d’elle le plus gros producteur de déchets plastique de la région. Si l’essentiel est incinéré (40 %), enfoui (36 %) ou recyclé (22 %), il n’en reste pas moins que 80 000 tonnes atterrissent chaque année dans la nature.